Amazon quand on est écolo : à utiliser ou à boycotter ?

Amazon quand on est écolo : à utiliser ou à boycotter ?

Si vous êtes familier avec KIBODO vous l’avez très certainement remarqué, nos produits sont disponibles sur Amazon. C’est quelque chose que l’on nous demande régulièrement de justifier, et qui suscite l’incompréhension de certains par rapport à nos valeurs. Dans cet article nous allons voir si Amazon et écologie peuvent rimer ensemble et à quel degré.

 

Si vous êtes familier avec KIBODO vous l’avez très certainement remarqué, nos produits sont disponibles sur Amazon. C’est quelque chose que l’on nous demande régulièrement de justifier, et qui suscite l’incompréhension de certains par rapport à nos valeurs.

Dans cet article nous allons voir si Amazon et écologie peuvent rimer ensemble et à quel degré.

Amazon, l’image du destructeur de l’environnement

Les proportions

Pour les amis de la Terre, Amazon est le symbole d’un modèle qui pousse à la surconsommation et alimente une société du tout jetable. En France, Amazon est le second vendeur de produits électroniques. Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la consommation du type d’objets vendus sur Amazon, comme les télévisions, les smartphones, l’électroménager ou les vêtements, représente un quart des émissions de gaz à effet de serre des Français. (Toutes enseignes confondues : FNAC, DARTY, Carrefour inclus par exemple)

La destruction des stocks

En Janvier 2019, l’emission Capital du M6 avait révélé comment Amazon détruisait une partie de ses stocks de produits invendus, parfois neufs. En une année, plus de trois millions d’articles ont été jetés, selon les estimations d’élus de la CGT.

La cause : le prix exhorbitant du stockage longue durée dans les entrepôts, 26 euros/m³ de stockage en temps normal, 500 euros/m³ après 6 mois et 1000 euros/m³ après un an. Poussant les produits qui stagnent et ne se vendent pas à partir en destruction pour éviter de très grosses factures.

Que fait Amazon ?

Fin du stockage longue durée surfacturé

En fin d’année 2019, Amazon dit enfin aurevoir à cette politique de tarif punitif sur le stockage de longue durée. Amazon étend ainsi la période de stockage normale à 365 jours. Le stockage longue durée ne démarrant donc qu’après un an et à un tarif beaucoup plus contenu : 170 euros/m³ contre 1000 euros/m³ par le passé. Les vendeurs ne sont donc plus contraints de détruire leur stock invendu.

En finir avec les destructions de stock

Un programme de liquidation plus propre

Au lieu de payer pour mettre au rebut ou prélever le stock Expédié par Amazon excédentaire ou retourné par le client, les vendeurs peuvent désormais choisir d’utiliser le service de liquidation Expédié par Amazon pour que le stock soit liquidé par l’intermédiaire d’un fournisseur de confiance. En liquidant le stock, le vendeur récupère une partie du coût de son stock, tout en évitant les frais de stockage mensuels et longue durée.

Un programme de dons d’invendus

Depuis le 1er Septembre 2019, tous les vendeurs ont la possibilité de se débarrasser de leurs produits invendus ou indésirables en stock, et d’en faire don à des associations caritatives.

Aujourd’hui, la destruction des stocks est devenue une part minime, insignifiante des produits invendus. La grande majorité des produits retournés sont revendus à d’autres clients ou liquidateurs, à des fournisseurs ou donnés à des organisations caritatives, en fonction de leur état.

La responsabilité de chacun de faire bouger Amazon

La responsabilité des acheteurs

Amazon a une politique SAV très simple : le client d’abord. Il suffit d’annoncer que notre produit a un problème, qu’on ne l’a pas reçu, et il est facile d’obtenir un nouvel exemplaire, un remboursement ou un retour gratuit. C’est malheureusement ce système que beaucoup ont abusé, mentant sur la non-réception des colis, renvoyant des articles cassés, ou même profitant d’un produit pendant une certaine période avant de le renvoyer.

Il est nécessaire que chacun se rende compte que si l’on rend à Amazon un article abîmé, cassé, à court terme nous obtiendrons certainement remboursement, mais cela veut dire qu’un article cassé leur reviendra. Que pensez-vous qu’ils en feront ? C’est d’abord la responsabilité des acheteurs d’éviter d’abuser d’un système vous permettant de récupérer un peu d’argent en renvoyant un objet qui ne sera jamais réparé.

En ajoutant à cela que 50% des produits sur Amazon sont vendus par des vendeurs tiers, dont un bon nombre de TPE et PME Françaises, donc lorsque certains se sentent « Robin des Bois » à arnaquer Amazon… C’est en fait souvent une petite entreprise qui voit son compte amputé du montant de la commande, et se retrouve avec un article abîmé et invendable.

La responsabilité des vendeurs

Les vendeurs Amazon ont également un grand rôle à jouer. C’est aux vendeurs qu’il appartient de récupérer faire don des invendus, c’est leur responsabilité. Amazon n’est là que pour stocker et expédier leur stock. Si un stock est détruit c’est uniquement parce qu’un vendeur a demandé la destruction en son âme et conscience, et maintenant que les frais de stockage longue durée sont moins punitifs et que nous avons la possibilité de faire don, il n’y a plus d’excuse.

Même remarque sur la qualité des produits, Ce sont les vendeurs qui font Amazon et non l’inverse. C’est aux vendeurs de proposer une meilleure qualité, permettant de consommer moins mais mieux. Des produits conçus de manière responsable et durables dans le temps. Sur une place de marché où plus de la moitié des produits sont vendus par des vendeurs tiers, c’est à eux de montrer à Amazon qu’ils souhaitent proposer de la qualité et non uniquement de la quantité.

La responsabilité d’Amazon

Amazon a réagi, avec la réduction des frais de stockage longue durée, les dons d’invendus aux associations caritatives, et plus récemment une offre promotionnelle sur Amazon FR disponible uniquement sur les produits vendus par des TPE et PME Françaises.

En 2020, Jeff Bezos, le patron d’Amazon, lance un fonds pour la planète de 10 milliards de dollars. En parallèle, Amazon intègre désormais un label « Climate Pledge Friendly » permettant aux visiteurs de savoir d’un seul coup d’œil quels produits répondent aux certifications de consommation durable.

Alors encourager ou boycotter ?