Cultivé essentiellement dans les zones tropicales asiatiques, africaines et américaines, le bambou est un véritable acteur de lutte contre le changement climatique. Cette plante aux divers atouts est de plus en plus utilisée comme alternative écologique pour substituer au plastique, notamment dans l’architecture, la construction, les vêtements, les accessoires de cuisine ou encore les accessoires de bureau.
Avec cette hausse d’utilisation du bambou, la question que nous pourrions se poser est celle de la déforestation. La coupe du bambou entraîne-t-elle de la déforestation ? L’utilisation du bambou est-il nocif pour la planète ? Nous vous répondons.
1. Le bambou, une plante qui ne nuit pas à la biodiversité
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bambou ne nuit pas à la biodiversité. En effet, il existe plus de 1300 espèces de bambou, et celle utilisée pour la production d’objets, l’ameublement et la construction n’est pas la même que celle où vivent certaines espèces animales protégées comme les pandas.
Le bambou moso est l’espèce la plus fréquemment utilisée pour l’ameublement, la construction et la fabrication d’objets et d’accessoires. Cette espèce de bambou, autrement nommée bambou d’hiver, est une espèce de bambou géante atteignant jusqu’à 28m de hauteur et capable de résister à des températures extrêmes. En seulement 1 jour, il est capable de se développer entre 0,50m et 1m. Après sa coupe, le bambou moso repousse naturellement et se multiplie sans besoin d’en replanter. Cela rend ainsi sa culture et son utilisation « industrielle » en totale cohérence avec le monde de demain.
2. Le bambou, une plante résistante à la croissance rapide
Le bambou est une plante ultra-résistante capable de résister aux conditions climatiques les plus extrêmes. En effet, il s’adapte à n’importe quelle condition : basses températures, chaleur et humidité, haute altitude et sécheresse.
C’est également une plante se distinguant par sa croissance rapide. En effet, seulement 4 à 6 années suffisent pour que le bambou atteigne sa taille adulte, contrairement à d’autres arbres qui mettront près de 100 ans. De plus, le bambou a la capacité de se régénérer sans aucun moyen énergétique ni humain, ce qui limite l’émission de CO2. Il pousse sans besoin d’engrais, de pesticides ni d’irrigation. Ainsi, après la coupe du bambou, les forêts se reboisent naturellement en seulement quelques années. La coupe n’entraîne donc pas de déforestation, bien au contraire, elle permet de stimuler la pousse.
3. Le bambou, une plante qui restaure les sols et capte le CO2
Le bambou dispose d’une excellente capacité à limiter l’érosion des sols. En effet, il restaure les sols en éliminant certaines toxines et participe ainsi à la régénération des terres en apportant carbone et oxygène. Ainsi, le bambou est très utile pour reboiser des terres arides, régénérer des terres dégradées et abîmées par l’érosion et aider les plantes aux alentours à se développer. Il est également capable de filtrer l’eau en absorbant les métaux lourds et le plomb, et en nettoyant les eaux polluées.
Ce n’est pas tout, le bambou est également un excellent capteur de CO2, capable de fixer jusqu’à 30% de CO2 de plus que les arbres. Il libère également 30% d’oxygène de plus que n’importe quel arbre.
Ce matériau participe également à la réduction des émissions de carbone car le bambou est très léger, ce qui nécessite beaucoup moins d’énergie lors de son transport, contrairement au bois massif qui est un matériau lourd avec davantage de contraintes lors du transport.
4. Le bambou, une utilisation ancestrale
Utilisé depuis des millénaires en Asie, la culture du bambou est un savoir-faire ancestral. Très utilisé comme matériau de construction dans les pays asiatiques, le bambou est devenu un véritable art architectural.
C’est un matériau novateur aux multiples utilisations : ameublement, maison, charpente, murs, échafaudages, accessoires de cuisine, accessoires de beauté, outils, accessoires de bureau, etc.
Sa culture, peu contraignante, permet une utilisation massive du bambou. Contrairement à des forêts classiques, il est justement nécessaire de couper le bambou afin d’éviter sa trop large propagation et ainsi contrôler la production. En effet, c’est une plante qui se renouvelle si rapidement que la déforestation d’une forêt de bambou est quasi impossible.
Conclusion
Considérée comme une plante invasive se développant à grande vitesse, sa production et sa culture nécessite d’être raisonnée et contrôlée pour limiter la déforestation de forêts avoisinantes. En effet, en contrôlant sa production, il convient alors préserver l’écosystème complexe des forêts classiques, différent de celui des forêts de bambous. Cette culture raisonnée permet ainsi de conserver les écosystèmes et ne pas nuire à la biodiversité.
Alternative au plastique par excellence, le bambou est un matériau solide, durable et écologique qui révolutionne notre façon de consommer. Le bambou étant un matériau durable, les produits fabriqués en bambou ont une durée de vie beaucoup plus longue que ceux en plastique. En consommant mieux et de manière plus responsable, on limite considérablement les déchets plastique polluants.
De la récolte du bambou jusqu’au produit final, la fabrication d’accessoires en bambou est un savoir-faire ancestral et nécessite plusieurs étapes indispensables pour conserver la qualité du bambou.
Le tableau de visualisation : un outil simple et efficace pour atteindre vos objectifs
6 astuces simples pour se mettre au vert au bureau