Le bambou en Chine, une histoire riche de sens

Le bambou en Chine, une histoire riche de sens

Il existe des centaines d’espèces de bambous qui poussent principalement en Asie du Sud et de l’Est. Au même titre que le bois, la pierre, le sable, l’argile et les matières d’origine animale, le bambou est l’un des tous premiers matériaux travaillés par les premiers hommes. Le développement de la civilisation est étroitement lié au développement d’un savoir-faire dans l’utilisation de ces matériaux. Tout comme le travail du bois, le travail du bambou a contribué à une incroyable diversité d’utilisations dans de nombreux domaines.

Il existe des centaines d’espèces de bambous qui poussent principalement en Asie du Sud et de l’Est. Au même titre que le bois, la pierre, le sable, l’argile et les matières d’origine animale, le bambou est l’un des tous premiers matériaux travaillés par les premiers hommes. Le développement de la civilisation est étroitement lié au développement d’un savoir-faire dans l’utilisation de ces matériaux. Tout comme le travail du bois, le travail du bambou a contribué à une incroyable diversité d’utilisations dans de nombreux domaines.

Le gentilhomme

Dans la culture chinoise, le bambou, le prunier mume en fleurs, l’orchidée, et le chrysanthème (connus sous le nom de méi lán zhú jú ) font partie de ce que l’on appelle les « Quatre gentilshommes ». Ces quatre plantes représentant également les quatre saisons, et auxquelles sont attribuées des qualités particulières. Le bambou en fait partie.

Le bambou joue un rôle si important dans la culture traditionnelle chinoise qu’il est même considéré comme un modèle de comportement du gentilhomme. Avec ses caractéristiques naturelles telles que la droiture, la ténacité et le cœur creux, les gens attribuent à cette plante des qualités d‘intégrité, d’élégance et de simplicité.

D’innombrables poèmes, écrits par d’anciens poètes chinois, font l’éloge du bambou. Ils parlent en fait, métaphoriquement, de gens qui ont exhibé ces caractéristiques. Selon les lois, le poète chinois de la dynastie Tang, Bai Juyi (772-846), pour être un gentilhomme un homme n’a pas besoin d’être physiquement fort, mais il doit être mentalement fort, droit et persévérant. Tout comme un bambou a le cœur creux, il doit ouvrir son cœur pour accepter toute chose bénéfique et ne jamais faire preuve d’arrogance ou de préjugés.

Une utilisation millénaire

L’utilisation du bambou en Chine à l’époque néolithique est bien établie, les Chinois figurent parmi les premières civilisations ayant utilisé bambou. La culture du bambou et ses applications ont joué un rôle important dans le développement de la civilisation chinoise depuis la Préhistoire jusqu’à notre époque. Des vestiges archéologiques attestant de l’utilisation chinoise du bambou remontant à l’ère néolithique ont été découverts. Vers 6000 avant J.-C., des motifs en bambou ont été utilisés pour décorer la poterie néolithique de la culture de Yangshao.

Dans la Chine préhistorique, le bambou a été utilisé à de nombreuses fins, notamment dans la fabrication d’outils, ustensiles de cuisine, éventails, radeaux et instruments d’écriture.

Le bambou dans la fabrication moderne

Il existe en Chine environ 300 espèces de bambous, plus que dans tout autre pays, couvrant près de 32 000 km. Les Chinois apprécient le bambou car c’est un matériau solide et souple. Le bambou est utilisé pour fabriquer une grande diversité d’articles d’usage quotidien, y compris dans le bâtiment avec des échafaudages ou encore de véritables maisons. Son utilisation dans l’industrie est encore faible, pourtant sa croissance rapide et sa capacité à capter le CO2 en font un allié remarquable du développement durable. L’utilisation du bambou pour la fabrication d’objets du quotidien pourrait répondre à de grands défis environnementaux tels que la déforestation.

Ses qualités de gentilhomme (intégrité, élégance et simplicité) se retrouvent dans les objets modernes réalisés en bambou.